BIOGRAPHIE
Biographie - Déclaration d’intention
BIOGRAPHIE
Didier LACOUR
Né en 1973, vit et travaille à Paris
Formation: autodidacte
Intérêts: art abstrait & contemporain, oeuvres des peuples premiers.
De formation autodidacte, c'est lors d'études universitaires en science et technologie que je découvre et apprends le dessin technique ainsi que le dessin assisté par ordinateur. Très rapidement, le dessin va faire partie intégrante de mon quotidien. A partir de là, et de proche en proche, je vais y mêler la couleur pour m'intéresser à la peinture.
En parallèle, j'ai commencé à consacrer plus de temps aux visites de musées, de galeries et d'expositions. Ces visites m'ont permis à la fois de découvrir le dessin et la peinture et de faire travailler le regard. Il s'agit d'un plaisir qui s'est maintenu jusqu'à ce jour où je continue ces sorties aussi souvent que possible. C'est à la fois une source d'inspiration, une façon d'appréhender ce qui se fait et de discuter avec des acteurs du monde de l'art.
Les artistes qui utilisent beaucoup la couleur tels que les fauves, les naïfs, les dadas m'ont d'abord attiré et inspiré, ce qui a probablement guidé mes premiers travaux. Ayant grandi à la campagne, l'environnement naturel m'a également inspiré et continue encore de le faire. Mes derniers projets sont directement liés à l'interaction entre l'homme et son proche environnement, en particulier comment il le perçoit et y établi une trace.
Ces dernières années, j'ai eu la possibilité de voyager et de découvrir d'autres cultures: la culture Maorie en Nouvelle-Zélande, la culture Aborigène en Australie. Plusieurs voyages dans cette zone du Pacifique m'ont permis de découvrir des façons différentes de penser et de s'intégrer dans l'environnement. Cela a été une révélation pour moi: l'approche de leur milieu naturel par les peuples dit premiers laisse une part beaucoup plus importante au surnaturel et à l'intuitif que nous ne le faisons. Les représentations Maories et les peintures contemporaines aborigènes ont été une source de réflexion et d'inspiration récente que j'ai pris plaisir à découvrir. Les peintures aborigènes, colorées et construites grâce à une écriture picturale simple en apparence quoique subtilement codifiée m'ont beaucoup impressionnées. J'ai été surpris de découvrir la corrélation qu'il y avait entre le déplacement de ces groupes de personnes dans leur environnement et les œuvres produites. Certaines peintures aborigènes représentent une route pour trouver un endroit important, voire sacré tel qu'un point d'eau par exemple.
Cette idée de cheminement, de guidage, de lieux sacrés m'a plu et j'ai tenté de la confronter à la vision que la société occidentalisée pouvait avoir de son environnement. Pour cela je me suis également inspiré de l'approche scientifique que nous avons d'un milieu naturel. Comme j'ai travaillé longtemps dans un laboratoire dédié à l'analyse de l'environnement, en tant que scientifique j'ai eu accès à des représentations analytiques telles que des observations microscopiques d'échantillons naturels, des cartes géologiques, des diagrammes, etc. Ce matériel m'a montré que le milieu naturel peut être analysé, ausculté, et interprété grâce à des outils scientifiques, ce qui conduit à une autre approche que celle qu'en aurait fait un peuple premier.
J'ai alors trouvé qu'il pourrait être intéressant de faire dialoguer l'imaginaire, l'intuitif, la technologie et l'analyse pour que deux visions de l'environnement, deux façons différentes de tracer un chemin ou un itinéraire dans le monde qui nous entoure puissent s'enrichir mutuellement.
DECLARATION D'INTENTION
Devant certaines créations, notamment celles de peuples premiers, la compréhension peut nous faire défaut et ce sont les sens qui prennent le relais pour nous offrir une interprétation éloignée de nos concepts: puissante, énigmatique et vivante.
C'est un peu cette façon de traiter le sujet qui m'inspire. Je dessine pour raconter des histoires, la peinture m'apparait comme le véhicule d'une narration. J'imagine le sujet comme issu de différents composants qui sont interconnectés, reliés par l'étoffe du dessin.
Ce lent processus de mûrissement commence par l'écriture d'un court texte pour poser le sujet et viennent ensuite les ébauches jusqu'au dernier dessin. J'aime alterner la répétition et l'abandon pour laisser au temps la part du jeu nécessaire au développement du sujet. Ce processus pourrait s'apparenter à la lenteur organique d'une métamorphose.
Au fil du temps les voyages, les lectures, les expositions et les recherches alimentent une provision d'éléments qui serviront ensuite. Quant aux matériaux, j'apprécie ceux qui sont simples à utiliser et à transporter: papier, crayons, gouache par exemple.
Récemment, je viens d'explorer la possibilité de créer des séries pour un même sujet. Un intéressant challenge apparaît alors: concevoir des éléments d'une série qui s'étayent mutuellement et entrent en résonance tout en conservant leur caractère. Dans cette démarche, la représentation du sujet selon des points de vue différents peut inviter celui qui regarde à envisager une nouvelle interprétation, à explorer et tâtonner pour s’approprier l’histoire.
